La ficelle : Lecture méthodique

 

La ficelle : Lecture méthodique

« La ficelle » de Maupassant est une nouvelle parue parmi d'autres dans un recueil intitulé « En famille »

 

ANALYSE DU PASSAGE DE L’INCIPIT

Introduction

A Goderville, gros bourg de Normandie, se présentent les personnages de la ficelle dont principalement Maître Hauchecorne et Maître Malandain ainsi que leur univers principal : le marché périodique.

Contexte du marché :

On voit l'image des paysans et celle du marché ainsi que les bêtes qui sont guidés vers le marché tels qu'un mélange naturel qui sent une odeur particulière et apparaît sous une forme déterminée « Tout cela sentait l'étable, le lait et le fumier, le foin et la sueur, dégageait cette saveur aigre, affreuse, humaine et bestiale, particulière aux gens des champs. »

Conclusion :

La description qui fait allusion à l'odeur humaine qui se mêle à celle des bêtes ne peut que préparer à des comportements non trop humains, c'est à dire où le caractère bestial aura son mot à dire par la suite.

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ANALYSE DU PASSAGE DU RAMMASSAGE DE LA FICELLE

Introduction

Maître Hauchecorne, ramasse une ficelle, geste normal pour un paysan qui voit beaucoup d'utilités à un outil pareil.

Vu par un ennemi :

Vu par un ennemi, Maître Malandain, Hauchecorne, gêné, cache sa ficelle et fait semblant de chercher autre chose « Maître Hauchecorne fut pris d'une sorte de honte d'être vu ainsi par son ennemi, cherchant dans la crotte un bout de ficelle. Il cacha brusquement sa trouvaille sous sa blouse.» Il ne sait rien de ce qui se passe dans l'esprit d'un rival tel que Malandain. Ce dernier montera un coup de menterie contre son ennemi.

Conclusion :

Lorsque l'histoire du portefeuille apparaît dans les coulisses, Malandain profite de l'occasion pour dire que c'est Maître Hauchecorne qui l'avait ramassé. C'est une menterie inhumaine.

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ANALYSE DU PASSAGE DE LA RECHERCHE DE L’INNOCENCE

Introduction

Ressentant une grave humiliation à cause de cette accusation, Maître Hauchecorne essaie de prouver son innocence, d'abord par le fait de nier, ensuite par des sermons, mais en vain. Il sera surpris d'entendre qu'un témoin d'honneur l'a vu ramasser le portefeuille.

Affrontement amer :

Le témoin insistant sur le fait que Maître Hauchecorne a ramassé le portefeuille, les poches fouillées devant le maire, l'humiliation de Maître Hauchecorne devient encore plus grave. Il faut qu'il prouve son innocence. Il conte et argumente de mille façons aux gens, à différents endroits. Malheureusement personne ne le croit.

Evènement d'espoir :

Le portefeuille est remis à son propriétaire par un fermier le lendemain. Maître Hauchecorne en ressent une issue et un argument d'autorité pour justifier son innocence. Au contraire, on va plus loin et on le soupçonne d'avoir monté une scène de ses manouvres « Hauchecorne balbutia :

- Puisqu'on l'a retrouvé çu portafeuille ?

Mais l'autre reprit :

- Tais-toi, mon pé, y en a qui trouve et y en a un qui r’porte. Ni vu ni connu, je t’embrouille ! »

Conclusion :

Maître Hauchecorne se trouve alors face à une cité du même caryotype que Maître Malandain. Il ne put aucunement les convaincre de son innocence. Il en tombe malade.

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ANALYSE DU PASSAGE DE LA FIN

Introduction

Lorsqu'on vit des moments ombrés par le sentiment d'humiliation, d'indignation, on ne peut qu'en tomber malade ou pire encore en devenir fou. Maître Hauchecorne en est un exemple dans cette histoire.

Etat d'effondrement :

A chaque fois que Maître Hauchecorne explique sa situation, son sentiment de tristesse dû à la menterie « - C'qui m'faisait deuil, disait-il, c'est point tant la chose, comprenez-vous ; mais c'est la menterie. Y a rien qui vous nuit comme d'être en réprobation pour une menterie.», et qu'il trouve un mur d'obstacle entre lui et ses interlocuteurs, il sent la tristesse s'aggraver au fond de lui, au point d'en tomber malade, au point de s'en aliter. Il finit par un effondrement total.

Conclusion :

Maître Hauchecorne dépérissait à vue d'ail. Agonisant, il attestait son innocence, « répétant:

-         Une 'Petite ficelle ...une 'tite ficelle ... t'nez, la

voilà, m'sieu le Maire.» Quel signe d'impuissance.